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On parle de Radcliffe dans Kill Your Darlings ?

  • Eloïse
  • 3 oct. 2016
  • 3 min de lecture

KILL YOUR DARLINGS

Une biopic réalisée par J.Krokidas, mettant en scène des personnages fondateurs la Beat Generation (mouvement littéraire et artistique né aux Etats-Unis dans les années 50 environ) : Allen Ginsberg, Jack Kerouac, William S. Burroughs mais aussi Lucien Carr. On suit l'entrée à Colombia d'Allen, qui va progressivement rencontrer les autres écrivains et vivre de nouvelles expériences, passant par la découverte de la drogue et de l'alcool et par celle de sa sexualité. Le film tourne autour de l'intrigue du meurtre de David Kammerer par Lucien Carr.




William Burroughs interprété par Ben Foster (à gauche) et Allen Ginsberg interprété par Daniel Radcliffe (à droite)

Si on ne s’intéresse pas totalement à ​l’histoire de la Beat Generation et aux écrivains mis en scène, le film est top. Un drame plus ou moins bien mené qui nous montre les relations torturées de Lucien Carr avec David Kammerer et Allen Ginsberg, l’homosexualité dans la société américaine puriste de l’époque, la littérature sulfureuse : le tout n’est pas inintéressant et j’avoue avoir apprécié le film. Mais après quelques recherches annexes, on comprend vite que J.Krokidas n’a pas parfaitement exploité le sujet.


Le film va évidemment montrer les racines de la Beat Generation, ses créateurs et leurs motivations mais en se centrant davantage sur les mœurs des écrivains et leurs penchants pour l’alcool, la drogue et la fête. L’entrée dans l’âge adulte et la découverte des passions semblent être les idées directrices de cette biopic. Ça peut être intéressant, mais on n'oublie pas le passage en revue bien trop flou de la naissance du mouvement contestataire et des œuvres respectives des écrivains, et c'est un peu dommage. De plus, les personnages de William Burroughs et Jack Kerouac, personnages secondaires, ne sont clairement pas approfondis, pourtant tout aussi importants (J.Krokidas va baser son film sur leur livre écrit en 1945 et paru beaucoup plus tard).


Après on peut mettre ça de côté et dire qu’il s’agit d’un film bien sympa avec des protagonistes auxquels on s’attache (un peu quand même) et des dialogues profonds. En bref, ça me semble être un beau film scénaristiquement parlant. Il fait partie de ces films desquels on tire de jolies citations, les scènes sont souvent accompagnées de belles paroles (l'une d'elles est vraiment intéressante, pleine de déchirement sur fond de dernières paroles, ouah).


Il ne faut pas s'attendre à un quelconque suspens par contre : le film commence par sa fin et on assiste à un retour dans le temps qui cherche à nous faire comprendre pourquoi tel personnage en est arrivé là. On est spectateur, impuissant, d'un réel effondrement, passant par des scènes de complicité et d'autres un peu plus sombres jusqu'à en arriver au meurtre de Kammerer (comme dit plus haut, no spoil ici, on le sait déjà).

Pour comprendre, en bref : la relation entre Lucien et David est vraiment ambiguë, le dernier rencontre Lucien alors qu'il n'a que 14 ans et cherche à entretenir une relation avec lui. Cela va durer plusieurs années et Kammerer le suivra même lors de ses déménagements. Carr finit par ne plus supporter les avances de Kammerer, c'est ce qui va le pousser au meurtre. Dans le film, il semble y avoir tout de même un certain attachement entre les deux personnages, Lucien Carr ne paraît pas totalement insensible face aux avances de David.



- Some things, once you've loved them, become yours forever. And if you try to let them go, they only circle back and return to you. They become part of who you are...

- ...or they destroy you.



Mention spéciale au duo Radcliffe (Ginscberg)-Dehaan (Carr), on aime ou on aime pas. (on aime ici)

Courrez le voir quand même, si ce n'est pas fait, pour vous faire votre propre avis, pas de grosses déceptions si vous n’êtes pas passioné(e) par la naissance de la Beat Generation ou par les biopic fidèles : c'est vraiment un beau film.


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