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Pourquoi j'ai aimé et détesté Harry Potter and the cursed child

  • Emma
  • 5 oct. 2016
  • 4 min de lecture

Parce que Harry Potter, mine de rien, on a été bercé avec.

Parce que, quand on a appris qu'il y allait avoir une suite, on a littéralement sauté partout.

Parce que, sincèrement, qui n'a pas rêvé de savoir la suite ?

Parce que, une pièce de théâtre, c'est original, et que nous, on aime l'originalité.

Alors, oui, j'ai acheté Harry Potter et l'enfant maudit deux jours après sa sortie. Et oui, j'ai payé 24 euros pour une fanfiction un petit peu trop rocambolesque pour être crédible.

Certes, le bouquin est vraiment canon, je dois avouer que ça rend super bien dans ma bibliothèque. Mais, pour l'histoire en elle-même, c'est autre chose.

Alors, oui, ça m'a réellement fait plaisir de lire cette pièce. Vraiment. Retrouver le « golden trio », apprendre à connaître leurs enfants ….

Mais il y a quelques hics, qui font, que ajoutés ensemble, ça donne quelque chose d'un peu fouillis et une impression de « vite fait, bien fait ».

Déjà, le premier gros problème dans le scénario, c'est le caractère des personnages qui n'ai pas du tout, mais alors pas du tout respecté. Harry, par exemple, passe pour un mauvais père égocentrique. Et Ron. Pauvre Ron, quasi inexistant dans la pièce, qui ne sert qu'à sortir des blagues de temps en temps, qui sont plus gênantes qu'autres choses. On tombe dans le cliché de l'oncle roux un peu lourd sur les bords pendant les dîners de famille.

Ensuite, Hermione. On a droit ici à une Hermione hyper rigide et froide, et pas très maligne. Bah oui, parce que mademoiselle cache un retourneur de temps dans un livre. Dans son bureau. Au sein même du ministère de la magie.

Maintenant, le sujet qui fâche : le retourneur de temps. C'est cet objet là qui va être l'élément central de la pièce, le fil conducteur qui va, pardonnez moi, foutre la merde un peu partout. Pour remettre dans le contexte, Amos Diggory va aller rendre une petite visite fort sympathique à Harry en lui demandant gentiment (hum, hum) s'il pouvait retourner dans le passé afin de sauver la vie de Cédric (oui, oui, Cédric, le beau gosse qui s'est pris un Avada par Voldemort à la fin du quatrième livre). Évidemment, Harry va refuser, et son gentil fils Albus va entendre cette conversation, et que, comme visiblement, il s’ennuie, va tenter lui-même de ramener Diggory à la vie (morale de l'histoire : les gosses, c'est chiant).

On rappelle déjà que tous les retourneurs de temps, je dis bien tous, ont été détruits par la ministère de la magie après la bataille de Poudlard. Et, un retourneur de temps n'est pas censé changer le futur, pour ainsi éviter les retours dans le passé destinés à ramener un personnage à la vie (donc, non, Sirius ne reviendra pas, et le fils de Lupin et Tonk ne connaîtra jamais ses parents). Et c'est pourtant ce qui va se produire à de nombreuses reprises dans la pièce.

Ce qui me fait rire avec cette polémique, c'est que JK Rowling s'est contredite elle-même. Elle a même supprimé la page concernée à cet objet sur Pottermore en mars 2016. Coïncidence ? Je ne crois pas.

Maintenant, parlons fan-service. Parce que oui, évidemment, la pièce en est remplie. Entre la pseudo réconciliation de Drago avec Harry, sa petite discussion avec Rogue, Albus qui est envoyé à Serpentard, et qui, en plus, est meilleur ami avec Scorpio, et plus si affinités (oui, je fais partie de ceux qui pensent qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, et qui ne comprend vraiment pas pourquoi ils ne sont pas canon), les fans sont contents et particulièrement nostalgiques.

Mais c'est lourd, vraiment lourd, et c'est ce côté là de la pièce qui donne cette impression de fanfiction. Les auteurs ont très certainement voulu faire plaisir aux fans, mais ils ont également voulu surfer sur la nouvelle tendance qu'est la fanfiction, et, malheureusement pour eux, il en existe des meilleures que The Cursed Child, avec une histoire beaucoup plus crédible.

Est-ce-que JK Rowilng a bien fait de mettre son nom sur la couverture ? Je ne pense pas.

Et je ne peux pas faire un article sur The Cursed Child sans évoquer l'élément qui est pour moi, le plus aberrant. Parce que, les retourneurs de temps, ça passe encore, mais Bellatrix qui a une fille avec Voldemort, ça non.

Oui, vous avez bien lu : Bellatrix, qui a une fille avec Voldemort. Voldemort, qui, on le rappelle, est incapable d'éprouver de l'amour pour qui que ce soit puisqu'il est issu d'un filtre d'amour. Est-ce qu'on peut réellement imaginer Voldemort faire quelque chose d'aussi humain, de si normal ? Non, non, non, et non. Et Bellatrix, qui aurait apparemment accouché la veille de la bataille de Poudlard. Mais, oui, bien sûr. Si ce n'est pas nous prendre pour des pigeons, c'est quoi, alors ?

Je reviens une nouvelle fois sur l'affaire des retourneurs de temps. Albus et Scorpius vont donc utiliser le retourneur de temps plusieurs fois afin de retrouver Cédric. Et, clairement, ça ne va pas du tout se passer comme prévu. Ils vont atterrir dans des dimensions alternatives, où Voldemort régne (Neville ayant été tué par un mange-mort, il ne pourra donc pas tuer Nagini, le dernier horcruxe), et Harry Potter n'existe pas (puisqu'il est mort, tué par Voldemort himself). Delphi (aka la fille de Voldy et Bellatrix) va même réussir à enfermer Albus et Scorpius dans le passé. What the fuck ?

Alors, oui, j'ai quand même apprécié la lecture de la pièce. Parce que j'aime cet univers, et parce que ça m'a fait retomber en enfance. Mais j'ai eu cette impression d'avoir payé pour une fanfiction que j'aurais simplement pu lire sur Internet gratuitement. Parce que j'en suis venu à me demander, si, finalement, cette pièce aurait vraiment dû sortir. Je me console en me disant que la voir sur scène doit être beaucoup mieux que de la lire, mais étant donné le prix des places, je vais devoir en rester à la pièce, sur le papier.

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